Affichage des articles dont le libellé est Loi Travail. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Loi Travail. Afficher tous les articles

dimanche 22 mai 2016

Loi Travail et 49.3 : débattons du fond !

Dans le Paris Normandie du 20 Mai 2016, une soixantaine d’élus normands et responsables politiques de gauche, du PS au Front de gauche en passant par Europe Ecologie-Les Verts, demandent au gouvernement d’ouvrir un débat de fond sur la Loi Travail et tirent le signal d’alerte.

Collectif de gauche (PS, Front de gauche, EELV…) : « Loi Travail et 49.3 : débattons du fond »


Nous, militants ou élus, considérons que l’utilisation, par un gouvernement issu de la gauche, de l’article 49.3 de la Constitution, sur un texte portant réforme du Code du Travail, est un acte politique d’une extrême gravité.
Consécration de l’inversion de la hiérarchie des normes
Le projet de loi Travail comporte un risque grave d’atteintes aux droits des salariés et à notre modèle social. La consécration de l’inversion de la hiérarchie des normes en droit du travail, qui généralisera la possibilité pour une entreprise de pratiquer le moins disant social (par exemple en diminuant la majoration des heures supplémentaires) constitue une régression historique. Elle s’ajoute à d’autres mesures dangereuses, celles qui facilitent les licenciements, ou l’ensemble des mesures incitant à l’augmentation du temps de travail.
Plus largement, ce projet de loi et la philosophie qui a présidé à sa conception participent à l’idée fausse selon laquelle la diminution des protections des salariés favoriserait les créations d’emplois, dans une période où la transition écologique et la transformation numérique doivent inspirer un nouveau mode de développement.
Cette loi ouvre une brèche dans lesquelles s’apprêtent à s’engouffrer tous les partis et les programmes de la droite, rêvant déjà d’une dérégulation encore plus forte du droit du travail.
Les parlementaires privés d’expression
Reconnaissant le fait qu’il ne dispose pas de majorité pour voter ce projet, le gouvernement bafoue les droits essentiels du Parlement et fait aussi violence à des millions de citoyens qui, en majorité, rejettent ce projet de loi. Leurs représentant-e-s sont désormais privés de toute possibilité de s’exprimer dans l’hémicycle sur ce texte.
Le gouvernement veut ainsi imposer, sans débat, l’adoption par l’Assemblée d’un texte qui aura pourtant des conséquences très concrètes et quotidiennes pour nos citoyens.
À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Le gouvernement doit accepter le débat de fond sur sa politique et cesser d’empêcher le Parlement de jouer pleinement son rôle d’assemblée délibérante.
Nous appelons à poursuivre la mobilisation tant au niveau institutionnel, social qu’au niveau citoyen ».
3 points clés
Un grave risque d’attentes aux droits des salariés et au modèle social.
L’idée fausse que la diminution des protections des salariés favoriserait les créations d’emplois.
En utilisant le 49.3, les parlementaires privent les députés de la possibilité de s’exprimer sur le fond.

Signataires :
Jean Michel Bérégovoy, maire adjoint EELV, Rouen ; Véronique Bérégovoy, secrétaire régionale EELV Normandie ; Michelle Ernis, conseillère municipale Ensemble !- Front de gauche (Rouen Périphérie), Saint-Etienne-du-Rouvray ; Thierry Foucault, sénateur PCF-Front de Gauche de Seine Maritime ; Gilles Houdouin, conseiller régional Ensemble ! – Front de gauche ; Sébastien Jumel, maire PCF de Dieppe, président du groupe PCF/Front de gauche au conseil régional de Normandie ; Claude Taleb, conseiller régional EELV ; Jean Paul Lecoq, maire PCF-Front de gauche de Gonfreville-l’Orcher, ancien député de Seine-Maritime ; Axel Marin, porte parole EELV Normandie ; Olivier Mouret, maire adjoint PS, Rouen ; Laetitia Sanchez, conseillère régionale EELV Normandie ; Yvon Scornet, conseiller municipal PCF-Front de gauche, syndicaliste ; Laura Slimani, conseillère municipale PS Rouen, ancienne présidente des Jeunes socialistes et président du mouvement des jeunes socialistes européens ; Yves Soret, militant Nouvelle Donne ; Nicolas Vincent, secrétaire fédéral PS 76 entreprises et dialogue social, syndicaliste, Pavilly ; Nada Afiouni, conseillère municipale PS, Montivilliers ;Valérie Auvray, maire adjointe PS, Elbeuf ; Denise Bayle, Ensemble !- Front de gauche (Rouen Périphérie), syndicaliste ; Philippe Belloncle, militant socialiste, Notre-Dame-de-Gravenchon ;Jacques Bennetot, militant socialiste, Yvetot ; Brigitte Berger, Ensemble !- Front de gauche (Rouen Périphérie) ; Anne-Marie Blondel, adjointe au maire PCF de Barentin ; Sophie Bôrner, conseillère municipale de Ouistreham, porte parole régionale EELV Normandie ; Pierre Bouchon EELV Rouen ; Jean-Claude Branchereau, militant socialiste Sotteville-lès-Rouen, syndicaliste ; Serge Brochet, conseiller municipal PS, Yvetot ;Charles Coustères, jeunes écologistes ; Alexis Deck, conseiller municipal EELV Le Havre ; Alain Defour, militant socialiste, Oissel ; Eric de Falco, militant socialiste Rouen ; André Delestre, maire adjoint PCF-Front de gauche, Petit Quevilly ; Patrick Douillet, conseiller municipal PS, Pavilly ; Robert Duhamel, EELV, Rouen ; Fatima El Khili, adjointe au maire EELV de Rouen ; David Fontaine, maire adjoint PS, St-Etienne du Rouvray ; Libertad Héliot, citoyenne, Canteleu ; Jean-Marie Fouquer, Ensemble !- Front de gauche (Rouen Périphérie), syndicaliste ; Yves Guest, maire adjoint PS Le Houlme ; Patrick Jeanne, conseiller municipal, ancien maire PS Fécamp ; Jean-Pierre LancryEELV Rouen ; Pascal Langlois, conseiller municipal Front de gauche, Saint-Etienne-du-Rouvray ;Jeanne Lechevallier, citoyenne ;Anaïs Lechevallier, citoyenne ; Benoît Leclerc, militant associatif, EELV Rouen ; Noëlle Le Maulf, conseillère municipale d’If (14) ; Mathieu Meheux, citoyen ; Stéphane Martot, conseiller municipal EELV, Rouen ; José Mozar, citoyen, Canteleu ;Léa Pawelski, maire adjointe PS, Saint-Etienne-du-Rouvray ; François Panel, militant socialiste, Le Havre ; Eric Puren, syndicaliste ; Christophe Pouliquen, syndicaliste ; Anaïs Renault, jeunes écologistes ; Jean Luc Touboulie, Ensemble !- Front de gauche (Rouen Périphérie) ; Kevin Emeric Théry, jeunes écologistes.

mercredi 30 mars 2016

TRIBUNE : Loi Travail : pour nous socialistes seinomarins c’est toujours NON MERCI !



Nous, secrétaires de sections du Parti socialiste en Seine-Maritime, militants, élus, anciens élus ou responsables seinomarins, considérons que l’avant-projet de loi Travail n’est pas acceptable.
Le gouvernement a récemment apporté quelques modifications au projet de loi initial comme sur le temps de travail des apprentis.
Des avancées sont également prévues avec la généralisation de la garantie jeune et l’augmentation du compte formation pour les salariés sans diplômes.
Malgré cela, le coeur du projet reste le même. Nous considérons qu’il contient de nombreuses et inadmissibles régressions pour les salariés.
En effet, l’adoption de cette loi permettrait :
– de faciliter les licenciements et précariser le CDI,
– d’obtenir des accords d’entreprises inférieurs à la loi et aux conventions collectives : c’est l’inversion de la hiérarchie des normes,
– d’allonger la durée de travail hebdomadaire et journalière,
– de fractionner le repos minimal quotidien,
– de moduler le temps de travail sur 3 ans,
– de payer 5 fois moins les heures supplémentaires,
– d’augmenter le temps de travail et de baisser les salaires,
– d’attaquer la médecine et l’inspection du travail,
– de diviser les travailleurs par des référendums patronaux contre les syndicats de salariés,
– d’indemniser toujours moins les salariés en cas de licenciement abusif.
Dès l’article 1, le bon fonctionnement de l’entreprise est placé au-dessus des libertés fondamentales :
« Les libertés et droits fondamentaux de la personne sont garantis dans toute relation de travail » mais des limitations à ces libertés fondamentales peuvent être apportées « si elles sont justifiées (…) par les nécessitées du bon fonctionnement de l’entreprise ».
Ainsi, un siècle de construction du droit du travail est mis en cause en soumettant celui-ci au « bon fonctionnement de l’entreprise » au lieu de protéger les salariés.
Il n’est pas inutile de rappeler que le ministère du Travail a été créé à l’origine, en 1906, pour défendre les droits de l’homme dans l’entreprise, alors qu’avec cet avant-projet de loi, il s’agirait de subordonner les droits de l’homme à l’entreprise.
Aujourd’hui, ce ne sont plus les coups de grisou qui tuent mais les AVC, les arrêts cardiaques : ils font 250 000 morts et la moitié est imputable au travail. L’amiante fait autour de 100 000 morts en 30 ans. Il y a 600 accidents mortels par an, 700 suicides liés au travail, 4500 handicapés du travail, 85 % sont des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), 650 000 accidents du travail par an, sans oublier des dizaines de milliers de maladies professionnelles …
Le Code du travail c’est la protection n° 1 des droits de l’homme au travail. Il ne faut pas l’oublier.
Une grande majorité des organisations de jeunesse et des syndicats sont vent debout face à ces nombreux reculs pour les salariés. Alors que le Medef trouvait que ça allait dans le bon sens il y a quelques semaines encore… Facile de comprendre qui va gagner le plus si cette Loi passe.
Avant 2012, nous aurions défilé tous ensemble, avec le reste de la gauche, dans la rue, contre la majorité des mesures qui sont aujourd’hui prévues dans cet avant-projet de Loi.
Il y a moins de cinq ans, avec tout le Parti socialiste, nous expliquions que ce n’était pas en travaillant plus et en facilitant les licenciements que l’on parviendrait à faire reculer le chômage de masse.
En tant que socialistes, nous considérons que ce n’est pas en rognant les protections des salariés qu’on gagne la bataille pour l’emploi.
Ce que nous avons dit hier reste vrai aujourd’hui. Nous sommes du côté de la mobilisation sociale et serons présents dans la rue lors des prochaines échéances.
Nous souhaitons que le gouvernement revienne à l’esprit de la démocratie sociale énoncé lors de la présidentielle de 2012, qu’il ouvre de réelles discussions pour combattre la précarité et faciliter le CDI.
Si le gouvernement allait au bout de sa démarche, la majorité de gauche à l’Assemblée nationale devrait alors s’opposer à cette loi.

Signataires :
Jean-Claude BATEUX, Parlementaire honoraire, ancien Député-Maire de Pavilly
Patrick JEANNE, ancien Député-Maire de Fécamp
Laurent LOGIOU, Le Havre, ancien Président du groupe socialiste à la Région Haute-Normandie
Eric DE FALCO, Rouen, ancien Conseiller Général de Rouen

Philippe BELLONCLE, Secrétaire de la section de Notre Dame de Gravenchon
Sabine CRAMILLY, Secrétaire de la section du Trait
Alain DEFOUR, Secrétaire de la section de Oissel
Yves GUEST, Secrétaire de section du Houlme et Adjoint au maire
Christian MACQUOY, Secrétaire de la section Saint-Pierre-de-Varengeville-Duclair-Val de seine
Arnaud MOUILLARD , Secrétaire de la section de Pavilly
Christiane SANDOZ , Secrétaire de la section de Fauville en Caux
Emmanuel  TAGNITSAP, Secrétaire de la section de Doudeville

Valérie AUVRAY, Adjointe au Maire d’Elbeuf
Michel BAUDRY, Adjoint au Maire de Cany-Barville
Didier HARDY, Adjoint au Maire de Maromme
Olivier MOURET, Adjoint au Maire de Rouen

Nada AFIOUNI , Conseillère Municipale Montivilliers
Marie-Elise CAREL, Conseillère Municipale du Trait
Patrick DOUILLET, Conseiller Municipal de Pavilly
Philippe DELANDE, Conseiller Municipal du Houlme
Nelly El-HARRADI, Conseillère Municipale de Barentin
Isabelle LEGAY, Conseillère Municipale du Houlme
Marie-Ange MONROSE, Conseillère Municipale du Houlme
Jean-Marie PERCHE, Conseiller Municipal de Doudeville
Jean- Jacques SEBIRE, Conseiller Municipal du Houlme

Hervé BATEUX, ancien secrétaire de la section de Pavilly
Catherine BAUDRY, Cany-Barville, ancienne Conseillère Générale suppléante
Jacques BENNETOT, Yvetot, Membre du Conseil Fédéral du PS76
Jean-Claude BRANCHEREAU, Sotteville-lès-Rouen, ancien responsable syndical
Rémi COMMIN, Rouen, MJS
Josépha CUVIER, Le Havre, Membre du Bureau Fédéral du PS76
François PANEL, Le Havre, Membre du Conseil Fédéral du PS76
Nicolas VINCENT, Pavilly, Secrétaire Fédéral du PS76 en charge des entreprises et du dialogue social


Liste complète des signataires à retrouver  sur la Page Facebook :